La Communauté d’agglomération du Douaisis, située dans le Nord-Pas de Calais, a été, pendant les années 1990, régulièrement touchée par des inondations. Celles-ci résultaient de la saturation de ses réseaux d’assainissement unitaire. Ces réseaux collectent et acheminent les eaux usées domestiques mélangées aux eaux pluviales pour leur traitement. En 5 ans, 5 inondations ont eu lieu dans le même quartier, et ce malgré les investissements réalisés dans des systèmes d’assainissement non collectifs qui visaient pourtant à diminuer les volumes d’eaux usées domestiques transportés.
L’absence de résultats a poussé la Communauté d’agglomération du Douaisis (CAD) à se lancer dans la mise en place d’une politique novatrice de gestion alternative des eaux pluviales. Des moyens règlementaires sont ensuite venus appuyer la démarche, avec par exemple l’imposition de la gestion à la parcelle par infiltration des eaux pluviales.
Ainsi, la CAD a démarré la mise en place de diverses techniques visant l’infiltration des eaux pluviales dans le sol : implantation de structures alvéolaires sous les espaces verts ou encore des structures réservoirs sur les voiries. Ces mesures sont également devenues systématiques en cas de travaux de rénovation.
Au total près de 900 installations ont été construites : noues, chaussées en revêtement poreux, toitures végétalisées, parking en dalle de gazon et dalles pavées, tranchées drainantes…
Mises en place sur 8 communes entre 2005 et 2014, elles ont permis :
Ces techniques alternatives ont favorisé, par leur réussite, la réalisation d’économie pour l’agglomération :
La séparation des flux d’eaux pluviales et d’eaux usées par la Communauté d’agglomération du Douaisis a permis la disparition des inondations ainsi qu’une diminution des coûts globaux de gestion des eaux usées sur ce territoire.
Au-delà des objectifs initiaux de la démarche, ces techniques alternatives permettent la réintroduction de l’eau dans son cycle local tout en diminuant les pollutions intermédiaires. L’eau rejoint alors plus facilement les nappes phréatiques, les îlots de chaleur urbains sont maitrisés. Pour finir, par l’aménagement d’espaces de verdures, la nature et la biodiversité émergent de nouveau dans ce territoire urbain.